Saturday, August 10, 2013

 

Tonto Meets Lone Ranger in Texas.

WALT DISNEY – JOHNNY DEPP – THE LONE RANGER – 2013

LA ROUTE A ÉTÉ LONGUE. Walt Disney vient d’oser de toucher à un  classique populaire et ancien dans le domaine de la culture western et indienne, et le chemin parcouru depuis les Pocahontas des années 1990 à la gloire du colonialisme à l’américaine est important et remarquable.

Le film montre on ne peut mieux ce que la conquête de l’ouest a été après la Guerre Civile. Une course effrénée au profit par tous les moyens. Les compagnies de chemin de fer furent les premières à comprendre qu’investir c’est garantir l’avenir, leur avenir. Certains bien sûr pensaient au pays, à l’humanité, au progrès et au bonheur mais c’était des idéalistes qui ne sortaient pas de leurs bureaux.

La réalité était toute autre. Les travailleurs étaient pour une bonne partie des Chinois et ils étaient exploités comme des bêtes, une sorte d’esclavage industriel sans le nom. On ne mourrait pas par la volonté du patron. On mourrait pas accident, du genre « Est malencontreusement et maladroitement tombé sur une balle folle. »


Les Indiens étaient dans le chemin et bloquaient le « progrès » alors on les exterminait, on les affamait en exterminant les bisons, on les repoussait et on les cantonnait dans des réserves indignes de la simple survie humaine. Et on utilisait tous ceux qui voulaient jouer au plus fort et commander des semi-esclaves par la force, la violence et la mort, donc y compris de purs et simples criminels.

Ajoutez à cela les ressources naturelles qui appelaient la convoitise, à l’époque et au Texas l’argent, entendez bien le métal argent. Pour quelques tonnes d’argent certains étaient prêts à tout, absolument tout, en particulier provoquer les Indiens, ici les Comanches, utiliser des bandes de hors-la-loi déguisés en indiens pour attaquer des fermiers et provoquer une guerre, un massacre par la cavalerie toujours prête à quelque exploit quand ce n’est pas trop difficile, flèche contre mitraillette ou qui sait quelle autre arme à feu à répétition.

Le film montre très clairement ces dessous criminels de cette conquête de l’ouest mais montre aussi qu’il y avait des gens, des juges, des rangers ou autres shérifs qui n’acceptaient pas cela et qui se battaient pour la dignité et la justice, y compris d’ailleurs des Indiens. Le mythe du Lone Ranger a commencé dans cette idée que la conquête de l’ouest se fit avec beaucoup de sang innocent versé de façon aveugle mais qu’il y avait partout des gens prêts à se battre pour une certaine humanité, y compris d’ailleurs des femmes, et mieux encore des enfants.


Ce film montre donc en termes clairs ces enjeux et avec un traitement fait pour le public jeune et enfant de l’été aux USA, un traitement de qualité dans ce domaine qui ne lésine pas sur la durée et les effets spéciaux pour que jamais on n’ait à suspendre son incrédulité trop longtemps et sans que l’ont puisse se laisser emporter dans l’ennui par des longueurs, car il n’y en a pratiquement pas.

Walt Disney représente bien l’évolution actuelle dans le domaine de la résurgence et la décolonisation mentale des Indiens d’Amérique. Et ce mouvement commença en 1969 pour les Indiens eux-mêmes à Alcatraz mais beaucoup plus tard pour les Américains blancs. Cela n’efface pas les millions de morts inutiles, mais cela permet à l’histoire de se corriger sinon de se refaire.

Dr Jacques COULARDEAU



An important et essential film on the Conquest of the West and the Indians in Texas after the Civil War et around the transcontinental railroads. The Indians finally get a fair image in this film. They are no longer the wild people, sorry animals that were depicted for so long. In fact this un acceptable image is completely put upside down and thus the truth is recaptured.

The truth is that some people were ready to make a profit, and even a fortune, by all means available. There were some idealists in DC offices that were speaking of progress, humanity, good and happiness for people, etc. But in the field that was a completely different picture. Some who had power were ready to exploit workers building the railroads, essentially Chinese, as if they were slaves without the “title.” In real life people were not shot dead when resisting, they were the victims of sorry accidents and a silver dollar was given to the widows.

These people who had power in the railroad companies, and other industries, were ready to use all those who could impose work for a pittance with violence, brutal violence if necessary, guns and gunshots, if not manipulated and rigged accidents. Who was going to ask questions about dead Chinese?


The Indians were in the way. So they were exterminated with the cavalry if necessary who always shot first and asked questions from the Whites about the Indians second. Or they were starved to death by the extermination of all buffaloes by people like Buffalo Bill. Or they were pushed away and locked up in reservations. All kinds of treacherous actions were possible including using outlaws disguised as Indians to attack some farmers and start a war.

Add to the phenomenal profits that were to come from the railroads the fact that they found some natural resources that were worth fortunes, in this case silver and you have the magic potion that can turn the most honest and law-abiding clerk into the most aggressive criminal.


But the film is also clear about the fact that all people were not like that and there were some who did believe in progress, humanity and the “government of the people for the people by the people” and were able to resist the hooligans who were at the head of such industrial ventures, including some women and some children, on both sides actually.

When you remember the Pocahontas films who defended a myth of colonial history in Virginia, you can measure the distance that has been run by Walt Disney with this film that is honest and presented in such a way, with such special effects and with no lackluster scene or slowing down so that the interest is constantly at its maximum. Hence the film is perfect for a young audience in the summer that wants entertainment, and yet educational too.  The decolonialization, or mental decolonization, of Indians in the USA is now well on the road to success. And it all started in Alcatraz in 1969. We may not be able to redo history, but we are able to correct it.


Dr Jacques COULARDEAU



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