Sunday, July 26, 2015

 

Vanessa Chevallier at Amazon.fr (33)


L’ENFANT DE LA COLÈRE
Vanessa CHEVALLIER

Deux sœurs.
Une maison de rêve.
Un petit coin de campagne paisible.
Paisible? Si au début de leur installation, les sœurs Brausch pensent retrouver le domaine familial et renouer avec leurs souvenirs d'enfance, le rêve pour elles va vite tourner au cauchemar.
Le Mal se cache parfois dans la douceur d'un paysage, le long d'une rivière qui vient frapper les pales d'un moulin endormi dans la plaine. Mais le Mal peut prendre plusieurs visages et n'est jamais celui auquel on s'attend.



Product Details
·                     File Size: 978 KB
·                     Print Length: 514 pages
·                     Simultaneous Device Usage: Unlimited
·                     Publisher: Editions La Dondaine; 1st edition (July 2, 2015)
·                     Publication Date: July 2, 2015
·                     Sold by: Amazon Digital Services, Inc.
·                     Language: French
·                     ASIN: B010VYPOWI
·                     Amazon.com: Kindle $7.54 1 New from $7.50
·                     Amazon.co.uk Pricing information not available. This title is available to UK customers only.
·                     Amazon.fr: EUR 6,71  TTC
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SUSPENSE ET TERRITORIALITÉ

Quel bonheur de pouvoir lire un premier roman ! Et celui-ci ne dépareille pas à ce plaisir. Il y a une certaine naïveté dans ces personnages, deux femmes essentiellement, et un père de toute façon qui vient juste de mourir et que les deux sœurs enterrent ensemble et ainsi se retrouvent, l’une s’installant dans le moulin du père mais elle était restée pas très loin, l’autre venant la rejoindre et laissant Paris derrière elle, faisant de Paris ce qu’il est profondément, un décor temporaire pour visiteurs toujours éclairs. Y a-t-il des Parisiens de souche, surtout quand ils sont nés là par une sorte d’accident de parcours dans une pérégrination sans fin ?

Mais le roman devient rapidement dans le petit village où nous sommes, presqu’une petite ville de canton provincial écarté, le cadre d’une sinistre querelle territoriale. C’est à toi, je le veux, tu me le donnes où je te tue. Et tout va balancer entre un moulin ancien et un pigeonnier tout aussi ancien, entre une cleptomane pie voleuse et un vautour médical mangeur de chairs. Un peu d’amour pour ces deux sœurs, mais si peu et toujours frustré par une mort soudaine. Le suspense sentimental se double et s’enfle d’un suspense criminel.

Et le meurtrier, si ce n’est pas une meurtrière, fera feu de tout bois, n’hésitera sur aucun investissement sanguinaire, ne reculera devant aucun obstacle charnel. Qu’on s’en débarrasse et laissons au charnier le soin de trier avec un peu d’aide de la gendarmerie. Ce cynisme assassin est pire encore que l’envie criminelle.


Le pire étant que justice sera faite de facto mais pas de jure. Comme on faisait au Moyen Age. Nos villages de la France profonde n’ont toujours pas changé.

Ce qui est le plus troublant, mais aussi fascinant reste le fait que on passe du point de vue d’une sœur à celui de l’autre sœur et qu’entre deux l’auteure se fait redresseuse de récit pour lui donner la direction nécessaire pour aller sinon droit au but, du moins dans la bonne direction. Et ici et là une vue en plongée dans les profondeurs troublantes et obscures du psychisme de ces gens biens sous tous rapports, comme ils disent après le drame qui a surpris tout le monde tellement ces gens-là étaient normaux. Et le pire c’est qu’ils étaient et sont toujours pour les survivants encore plus normaux que normaux, banals comme les fours et les moulins d’autrefois.

Dr Jacques COULARDEAU



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